Tout système, tout sujet, tout problème peut être observé sous l’angle intérieur ou extérieur, individuel ou collectif. L’Approche Intégrale se base sur les travaux du philosophe et auteur américain Ken Wilber. Ce grand penseur, philosophe et psychologue, surnommé « Einstein de la conscience », est parti du constat suivant : Aujourd’hui, il nous est possible d’accéder à l’ensemble (ou presque) du savoir existant dans le monde ! Le contenu de pratiquement toutes les cultures et civilisations est désormais accessible, que ce soit des théories, des modèles, des questionnements philosophiques.
Ken Wilber a ainsi élaboré une carte incluant l’ensemble de ces « vérités », l’ensemble des perspectives existantes. L’Approche Intégrale ou modèle AQAL (All Quadrants, All Levels) est aujourd’hui le modèle qui nous permet de prendre en considération le plus large spectre du territoire observé. Elle est constituée des 4 quadrants suivants :
Le quadrant en haut à gauche représente la perspective intérieure et individuelle. C’est le domaine de la subjectivité individuelle, de la conscience et des états intérieurs. Traditionnellement, il s’agit du domaine de la psychologie.
Le quadrant en haut à droite représente la perspective extérieure et individuelle que l’on peut avoir sur le monde. C’est le lieu de l’observation, de la compréhension des phénomènes et donc de l’objectivité. Ainsi, il s’agit du domaine de l’observation scientifique. Dans les sciences humaines, ce domaine porte sur l’analyse des comportements humains.
Le quadrant en bas à gauche est celui de l’intériorité partagée, de ce que nous appelons plus communément culture. Ce territoire s’intéresse aux représentations sociales, aux normes et idées collectives. C’est le domaine de l’anthropologie culturelle.
Le quadrant en bas à droite représente les systèmes collectifs vus de l’extérieur. Ce domaine est le lieu de l’organisation collective. Les sciences économiques ou la sociologie s’intéressent aux phénomènes de ce territoire.
La Vision Intégrale nous aide à être le plus exhaustif possible lorsque nous considérons un sujet. Elle élargit la perspective selon laquelle un individu ou un collectif évoluent. Elle est particulièrement adaptée à une situation socio-économique complexe et en profonde mutation. Une approche qui est donc tout à fait adaptée pour appréhender la période actuelle de notre Humanité et de nos systèmes ! Nous croyons que la transformation de votre organisation – qui est elle aussi un système vivant - mérite d’être envisagée dans sa globalité et sa complexité pour être fluide et pertinente. Allons donc explorer ensemble l’application de l’Approche Intégrale en entreprise et dans l’accompagnement au changement.
Il s’agit ici de la psyché et de la posture de l’individu, invisibles de l’extérieur : Quelles sont mes croyances, mes valeurs, mes ressentis et mes besoins ? Qu’est-ce qui fait sens pour moi ? Qu’est-ce qui motive mes actions ?
Chez Entreprise Vivante tous nos accompagnements prennent en considération et travaillent sur les postures individuelles. Nous travaillons sur ce territoire essentiellement avec le coaching individuel et l’Ennéagramme. Cet outil de connaissance de sa personnalité permet d’explorer ses motivations et valeurs, ses mécanismes de défense, ses peurs et biais de l’attention. Plus nous mettons de la lumière sur ces parties invisibles de nous-même, plus nous avons les clés pour agir en conscience et en congruence.
Ce territoire s’intéresse aux comportements et capacités de l’individu qui sont, eux, visibles de l’extérieur : Comment agis-je dans telle ou telle situation ? Quels sont mes talents et mes limites ?
Toutes nos formations développent des comportements et capacités individuelles qui nous semblent essentielles dans nos organisations (et dans notre monde !) La formation Ennégramme accompagne à capitaliser sur ses dons naturels et à s’emparer de ses points d’amélioration personnels. La formation Intrapreneuriat vise à renforcer les capacités d’autonomie et de responsabilité individuelle. La formation Dynamiques Relationnelles transmet de nouvelles habitudes comportementales dans la communication interpersonnelle. Enfin, la formation Intelligence Collective transmet des compétences de facilitation et de coopération.
Ce territoire se concentre sur la culture collective de l’organisation, invisible de l’extérieur : Quelles sont nos règles du jeu et valeurs implicites ? Qu’est-ce qui caractérise notre être et faire ensemble ?
Pour mieux appréhender la culture d’une organisation, chez Entreprise Vivante nous nous basons sur la Spirale Dynamique en questionnant entre autre la vision collective de la réussite, du leadership ou encore de la relation entre l’équipe dirigeante et les collaborateurs·trices. Être conscient·e·s des croyances et valeurs qui guident notre manière de collaborer permet de mettre des mots et d’agir en congruence.
Enfin, ce territoire s’intéresse aux processus et à la structure organisationnelle, visibles de l’extérieur : Quel est notre modèle organisationnel ? Quelle est la gouvernance ?
Chez Entreprise Vivante nous accompagnons vers des pratiques et modèles responsabilisants et humains. Pour nous, les modèles de Gouvernance Partagée répondent le mieux aux besoins individuels, collectifs et organisationnels de notre époque.
Principe n° 1 : La dimension intérieure influence la dimension extérieure et vice versa
Dans un accompagnement à la transformation, cette approche reconnaît l’interdépendance entre les éléments d’un système telle une organisation : si un élément change, les autres changent également. Ainsi, si la culture de mon entreprise valorise la réussite et le dépassement personnel (Intérieur / Collectif) avec une montée des échelons selon les performances individuelles (Extérieur / Collectif), alors je vais adopter des comportements compétitifs, par exemple ne pas partager l’information (Extérieur / Individuel). Cela pourra avoir un impact sur mes croyances : je commencerai à croire que je suis incompétent, si je ne performe pas. (Intérieur / Individuel).
Le principe d’interdépendance de la Vision Intégrale permet aussi de nous assurer que nous couvrons le maximum du « terrain de changement ». Comment changer de modèle au sein de notre organisation sans changer nos comportements ? Comment transformer nos pratiques collectives sans transformer son monde intérieur ?
Principe n°2 : L’équilibre entre les territoires est nécessaire
Si par exemple nous allégeons une organisation de structures et processus extérieures (par exemple moins de hiérarchies, moins de procédures), alors les équipes nécessitent de mettre en place plus de structures internes, comme des principes de communication et d'action individuelle et collective etc. À l'inverse, lorsqu'une organisation se base sur des structures extérieures fortes, les équipes n'ont pas besoin de développer leurs "structures internes", car ce n'est pas l'initiative, l'adaptation ou l'esprit critique qui sont demandés mais l'agir selon les procédures définies.
Dans une vision matérialiste du monde, nous portons notre attention principalement sur les aspects visibles de l’organisation, c’est-à-dire les processus et les comportements. Cette vision omet bien largement les aspects invisibles subjectifs et culturels. Or, ces derniers influent tout autant sur le système organisationnel ! Bien souvent, nous sommes devenu·e·s aveugles aux dimensions intérieures, éléments pourtant essentiels dans l’accompagnement des êtres humains et des organisations.
Ainsi, il n’est pas étonnant d’observer de véritables traumatismes dans les processus de transformation plus traditionnels ! Changer l’extérieur sans accompagner le changement intérieur est souvent vécu comme une perte de repères, voire même un choc psychologique.
Lors de notre accompagnement collectif et organisationnel, nous encourageons les participant·e·s à prendre conscience de ce qui relève du :
Notre parti pris est d’accompagner le changement de l’intérieur vers l’extérieur : ce n’est pas la structure qui change les collaborateurs·trices, mais bien les collaborateurs·trices qui changent la structure.
Nous préférons donc d’abord instaurer de nouveaux repères intérieurs : de la connaissance de soi à la communication interpersonnelle saine et constructive, pour ensuite travailler l’extérieur sur des bases solides et faire évoluer les pratiques et la structure organisationnelle.